Inaugurations ⇒ L'Âne Brasseur se met en route
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- Raph
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L'Âne Brasseur se met en route
Salut à tous,
Voila quelque temps qu'on s'est lancé avec ma compagne dans entrepreneuriat. Pour l'histoire, on s'est retrouvé en sortie de bac+5 avec plein d'illusions. On visait le plein emploi avec des salaires de ministres, mais on s'est pris le chômage et les salaires de misères en pleine tronche. Donc soit on devenait adhérent pôle emploi soit on se bougeait le cul. On a mis bout à bout tous nos idéaux et nos rêves oubliés. On a collé des activités qui séparément n'étaient pas rentables et on a fait un truc qui semble tenir la route. On se retrouve donc avec une activité touristique l'été avec un gîte d'étape et de la location d'ânes de bât, et l'hiver on brasse.
C'est ce dernier point que je voulais partager avec vous. Parce que j'ai essentiellement appris grâce à la mine d'information de ce forum. Alors je me dois bien de partager un peu en retour. Petit reportage lors du dernier brassage de jeudi (19/12/13) une bière type porter, baptisée "L'Exploratrice":
On commence par un petit tour des lieux:
Les sacs de malt prêt à être concassé. Les fûts de fermentation (200l) pour accueillir des 500 litres de prod. La chambre chaude qui n'a pas encore de porte et qui se contente d'un vieux rideaux pourave.
La cuve matière au milieu, la cuve d'ébullition sur la droite, sur feu de bois, et la cuve tampon sur la gauche.
Le "bureau" en position étiquetage. On voit la cuve de récupération d'eau usée en dessous (une vrai connerie niveau hygiène, j'aurai dû la mettre dehors)
Le stock et le seul point d'accès à l’électricité (pour l'instant). A noter le frigo tout pourri qui me sert de tireuse. Et la future chambre froide.
Aller, on commence le brassage. On chauffe de l'eau sur le feu et on ajoute ça sur le malt dans la cuve matière avec la pompe. Ce coup ci, on a fait 2 paliers, le premier vers 55°C en ajoutant l'eau à environ 62°C sur le malt. Et un deuxième vers 68°C en ajoutant de l'eau à 100°C. Bon le souci, c'est que la puissance de chauffe n'est pas énorme et le palier à 55 à durée une plombe le temps de faire bouillir l'eau du palier suivant. Au brassage précédent, on avait fait un brassage par trempe avec 4 paliers.
Dédrêchage. La trappe sauve la vie. Au premier brassin, on a tout vidé par le dessus, à 2.20m de haut 200kg de malt à 70°C... Moi dedans à me cramer les pieds et ma compagne à 8 mois de grossesse, qui descend les seaux...
On lance l'ébu, direct sur le feu de bois. Ça fait plaisir de préparer un bon gros saladier de houblon, même si on est sur un bière à faible IBU.
Bon pour la suite, j'ai plus trop de photos. On a eu un bon gros débordement en fin d'ébu. Du coup j'avais plutôt la serpillère à la main et l'appareil photos était bien à l'abri. Donc en fin d'ébu, retour en cuve matière pour un bon whirlpool. Refroidissement avec le refroidisseur à plaque (qui m'a valu une bonne giclé de bière à la figure, et re serpillère...). Et mise en fermentation réparti sur 3 fûts de 200litres
Bon, ça fait déjà une belle présentation du matos. SI vous voulez des détails sur certain point, je suis là.
Kenavo
Voila quelque temps qu'on s'est lancé avec ma compagne dans entrepreneuriat. Pour l'histoire, on s'est retrouvé en sortie de bac+5 avec plein d'illusions. On visait le plein emploi avec des salaires de ministres, mais on s'est pris le chômage et les salaires de misères en pleine tronche. Donc soit on devenait adhérent pôle emploi soit on se bougeait le cul. On a mis bout à bout tous nos idéaux et nos rêves oubliés. On a collé des activités qui séparément n'étaient pas rentables et on a fait un truc qui semble tenir la route. On se retrouve donc avec une activité touristique l'été avec un gîte d'étape et de la location d'ânes de bât, et l'hiver on brasse.
C'est ce dernier point que je voulais partager avec vous. Parce que j'ai essentiellement appris grâce à la mine d'information de ce forum. Alors je me dois bien de partager un peu en retour. Petit reportage lors du dernier brassage de jeudi (19/12/13) une bière type porter, baptisée "L'Exploratrice":
On commence par un petit tour des lieux:
Les sacs de malt prêt à être concassé. Les fûts de fermentation (200l) pour accueillir des 500 litres de prod. La chambre chaude qui n'a pas encore de porte et qui se contente d'un vieux rideaux pourave.
La cuve matière au milieu, la cuve d'ébullition sur la droite, sur feu de bois, et la cuve tampon sur la gauche.
Le "bureau" en position étiquetage. On voit la cuve de récupération d'eau usée en dessous (une vrai connerie niveau hygiène, j'aurai dû la mettre dehors)
Le stock et le seul point d'accès à l’électricité (pour l'instant). A noter le frigo tout pourri qui me sert de tireuse. Et la future chambre froide.
Aller, on commence le brassage. On chauffe de l'eau sur le feu et on ajoute ça sur le malt dans la cuve matière avec la pompe. Ce coup ci, on a fait 2 paliers, le premier vers 55°C en ajoutant l'eau à environ 62°C sur le malt. Et un deuxième vers 68°C en ajoutant de l'eau à 100°C. Bon le souci, c'est que la puissance de chauffe n'est pas énorme et le palier à 55 à durée une plombe le temps de faire bouillir l'eau du palier suivant. Au brassage précédent, on avait fait un brassage par trempe avec 4 paliers.
Dédrêchage. La trappe sauve la vie. Au premier brassin, on a tout vidé par le dessus, à 2.20m de haut 200kg de malt à 70°C... Moi dedans à me cramer les pieds et ma compagne à 8 mois de grossesse, qui descend les seaux...
On lance l'ébu, direct sur le feu de bois. Ça fait plaisir de préparer un bon gros saladier de houblon, même si on est sur un bière à faible IBU.
Bon pour la suite, j'ai plus trop de photos. On a eu un bon gros débordement en fin d'ébu. Du coup j'avais plutôt la serpillère à la main et l'appareil photos était bien à l'abri. Donc en fin d'ébu, retour en cuve matière pour un bon whirlpool. Refroidissement avec le refroidisseur à plaque (qui m'a valu une bonne giclé de bière à la figure, et re serpillère...). Et mise en fermentation réparti sur 3 fûts de 200litres
Bon, ça fait déjà une belle présentation du matos. SI vous voulez des détails sur certain point, je suis là.
Kenavo
- Jean-Luc
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Quel courage !!
Merci beaucoup pour le reportage et bonne chance pour la suite.
Merci beaucoup pour le reportage et bonne chance pour la suite.
Jean-Luc
INR - Intelligence Naturelle Relative
Administrateur du forum BrassageAmateur.com
9 au 12 Mai 2024 : Venez au Brassam fêter les 20 ans du forum !
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- bacco
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Et là le verre d'eau froide ne suffit pas avec ces quantitésRaph a écrit :On a eu un bon gros débordement en fin d'ébu
Belle reconversion! Félicitation, ça fait plaisir de voir des gens qui se sorte les pouces du c..!
Vous avez toutes mon admiration
imaginer le meilleur, préparer le pire
- le Boucher Brasseur
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Vraiment un grand respect à vous,
Il en faut du courage pour réaliser un tel projet! Tous mon respect et mon admiration à vous.
Petite question. Mais avec le feu ce n'est pas trop dur à régler la flamme?
Encore un grand bravo. Et j'espère qu'on aura d'autres nouvelles?
Le boucher, en mode fête et travail jour et nuit.
Il en faut du courage pour réaliser un tel projet! Tous mon respect et mon admiration à vous.
Petite question. Mais avec le feu ce n'est pas trop dur à régler la flamme?
Encore un grand bravo. Et j'espère qu'on aura d'autres nouvelles?
Le boucher, en mode fête et travail jour et nuit.
la bière c'est comme les saucisses. Jamais avec excès!!!
- Raph
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Ben ouais, le feu de bois c'est un peu la galère. Déjà c'est poussif, à fond je monte à 1/2°C/mn. Lors des essais j'étais monté à 1°C/mn mais j'ai toujours un peu peur de tout faire exploser. C'est quand même de l'autoconstruction et ça a déjà fissuré par endroit. Pour la régulation, j'utilise la trappe du cendrier (la porte du bas) pour gérer l'entrée d'air. Par contre il y a une sacrée inertie. On ne peut pas éteindre totalement le feu par exemple. Et en fin d'ébu il y a quelques contrainte : le seul moyen de stopper la cuisson, c'est de transvaser dans une autre cuve, seulement pour ça, il faut pomper et la pompe n'aime pas trop le liquide bouillant (cavitation)...
Mais par contre, avec un hectare de forêt, quelques centaines de mètres de haie et une bonne tronçonneuse, ça fait de l'énergie quasiment gratuite. Avec les temps qui courent, ça vaut le coup de se casser un peu la tête. D'ailleurs, ce brassin a entièrement été chauffé grâce aux chutes de bois de construction de notre gîte.
Mais par contre, avec un hectare de forêt, quelques centaines de mètres de haie et une bonne tronçonneuse, ça fait de l'énergie quasiment gratuite. Avec les temps qui courent, ça vaut le coup de se casser un peu la tête. D'ailleurs, ce brassin a entièrement été chauffé grâce aux chutes de bois de construction de notre gîte.
- le Boucher Brasseur
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Très intéressant mais effectivement faut apprendre à maîtriser le feu.
D'un autre côté c'est un bon argument de vente ( bière au feu de bois ).
Bonne coupe de bois
D'un autre côté c'est un bon argument de vente ( bière au feu de bois ).
Bonne coupe de bois
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- Raph
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Aller, quelques photos de plus. Aujourd'hui, étiquetage du brassin précédent.
Les étiquettes sont imprimées (jet d'encre, noir&blanc) et massicotées sur place. Après un rapide calcul, ça revient moins cher que de faire imprimer par un pro et pas plus long que le trajet en voiture pour aller chercher ça. Et en plus, j'indique le n° de lot et la dluo en dure sur chaque étiquette, c'est plus propre.
Et on colle. Mélange de farine et d'eau, passé au pinceau sur 4 étiquettes, et posé sur les bouteilles calées sur la tôle ondulée. En faisant 4 par 4, ça permet à la première étiquette d'avoir le temps de bien s'imbiber et donc de ne pas onduler sur la bouteille.
Avec ce système j'envoie environ une caisse toutes les 3 à 6 mn, manutention comprise. Ca fait quand même 5h de boulot par brassin... à ajouter aux 5-6h d'embouteillage...
Les étiquettes sont imprimées (jet d'encre, noir&blanc) et massicotées sur place. Après un rapide calcul, ça revient moins cher que de faire imprimer par un pro et pas plus long que le trajet en voiture pour aller chercher ça. Et en plus, j'indique le n° de lot et la dluo en dure sur chaque étiquette, c'est plus propre.
Et on colle. Mélange de farine et d'eau, passé au pinceau sur 4 étiquettes, et posé sur les bouteilles calées sur la tôle ondulée. En faisant 4 par 4, ça permet à la première étiquette d'avoir le temps de bien s'imbiber et donc de ne pas onduler sur la bouteille.
Avec ce système j'envoie environ une caisse toutes les 3 à 6 mn, manutention comprise. Ca fait quand même 5h de boulot par brassin... à ajouter aux 5-6h d'embouteillage...
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- Ch'ti nouveau
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Bravo à vous 2 pour ce très beau projet. Pourrais-tu me donner plus d'information sur le refroidisseur utilisé?
Merci.
Merci.
- Raph
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Re: L'Âne Brasseur se met en route
Barriquand, 21plaques, 110kW, surface 1.6m².
Si tu veux plus d'info, je dois bien pouvoir trouver comment joindre le PDF de la fiche technique.
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